Réflexions sur la masse en modèle réduit #7

La Baronne 2, un petit avion (plan Fly), 1,26 m, 850 g à 1 kg, très acrobatique et sain, pour débutant dégrossi…
Je l’ai dessiné surtout pour Roger, en utilisant nos techniques du Depron/balsa et techniques associées. Je n’ai pas cherché particulièrement la légèreté (comme ce n’étais pas pour moi), mais un compromis harmonieux, utile, durable, et commode à transporter tout monté !

Le Depron pour coffrer des ailes, surtout grandes, est beaucoup plus rentable que le balsa, pour peu que la structure de base soit suffisament solide, que l’on ne dépasse pas la flexibilité prévue pour le Depron (sans déformation), et que l’on prévoit une peau de surface (FDV 25 g avec résine ou vernis) pour limiter le marquage aux chocs et aux coups (poinçonnement) !

« La belle dentelle, c’est joli, mais difficile et fragile ! »

Pas si fragile quand c’est bien construit. J’ai beaucoup cassé, mais jamais autant qu’avec du lourd…
En plus ce qui doit casser, cassera, quel que soit le type de modèle ou de construction. J’essaye surtout de créer des parties fusibles, qui protègent le reste en cédant, tout en restant relativement faciles à réparer. Je n’y suis pas totalement arrivé, mais c’est mon but !

D’autre part, les matériaux utilisés, peuvent facilement être allégés (évidés) et renforcés sans « dentelle » ni technique particulière, ce qui peut résoudre bien des problèmes.
Encore, pour les plus outillés, la CNC (fraisage, etc.) permet de réaliser de belles dentelles dans de bonnes conditions et sans trop de travail !
Je regrette seulement, que les matériaux disponibles n’aient pas évolué autant, en faisant perdre un peu des avantages de ces techniques.
Enfin, l’impression ou le modelage 3 D, pour ceux qui le peuvent, permet encore d’optimiser certaines pièces complexes, mais là, on déborde un peu de notre loisir…

Alors sur quoi agir en priorité ?
Tout dabord, là où c’est le plus facile et où on a le plus à gagner, le contreplaqué bien sûr…
Il en existe de très nombreuses variétés dans le commerce, mais certaines sont plus difficile à se procurer, d’autres trop fragiles ou inutilement trop lourdes, la plus courante étant l’oukoumé, ou le CTP marin, trop lourd ! Le peuplier est plus léger mais rare, etc.


Le Big Daddy (plan Fly), 2,20 m, environ 3 kg, très agréable à piloter, encore du Depron/balsa, une solution intermédiaire et relativement constante au niveau poids, sans précautions particulières, juste respecter le matériau…

En priorité, il faut comprendre que, pour le CTP, le lamellé collé, et le bois en général, ce sont les couches extérieures, opposées, qui sont prépondérentes, le reste participe de moins en moins en se rapprochant du milieu mais pèse inutilement. Ainsi un sandwich de CTP bouleau 5/10 dur et résistant, apliqué sur différents bois, croisés ou pas, dégressifs vers le centre, même du balsa ou une mousse, donneront des résultats comparables pour un poids de souvent 50% inférieur !
Pour s’en convaincre, il suffit de réaliser des éprouvettes (pour ma part 100 x 300 mm) et de les comparer, c’est très instructif, mais bien sûr pas commercial…
Plus l’avion est gros, plus ça paye ! On peut toujours évider en plus, raisonnablement, sans affaiblir la structure, mais sans faire voler du poids inutile.

Le beau Piper de Didier Cervera, de la belle ouvrage, sans rogner sur le CTP, le savoir faire a parlé…

Après, on a les baguettes, même combat, seules les couches extérieures sont utiles, le reste pèse inutilement…