Mon premier croquis, dessiné
sur un coin de table, était hideux et, je l’avais re-gribouillé façon 1914 en
pensant au modèle de Robert Bardou.
« On
est toujours le plagiaire de quelqu’un disait Gide », ajoutez-y mes
lectures, surtout des revues étrangères américaines, anglaises et autres !
Et ce fut la première Coupe des Barons, que je voulais ludique, ouverte à tous, et sans esprit de compétition… Là ce fut un échec, car l’esprit de compétition, qui n’est pas le mien, est hélas le plus répandu et demeure !
Et ce fut la première Coupe des Barons, que je voulais ludique, ouverte à tous, et sans esprit de compétition… Là ce fut un échec, car l’esprit de compétition, qui n’est pas le mien, est hélas le plus répandu et demeure !
Le
Baron en 77, s’était un peu étoffé, nouvelle dérive, quelque gadgets, ma fille
était née, je ne travaillais plus chez Briot, la coupe des Barons était à Laon
et F Bergèse était à Model Mag, j’allais sortir le Ferber.
Il
s’était alourdi, surtout à cause du pot d’échappement maison, 1,5 Kg, mais les
vrilles étaient plus facile, il faisait moins de bruit, j’adorais le faire
voler sur la plage mouillée à la Baule !
La
construction s’était améliorée et je ne cassais presque plus…
Alors,
quand je le vois prendre du poids avec l’âge, je me dis que ce n’est plus mon
Baron… Mais le vôtre !
Mon
premier Baron faisait 1,3 k, actuellement je pourrais le sortir à moins d’un
kg, avec les ailerons en plus, pourquoi retourner en arrière ? Je sais,
les gros moteurs sont accessibles, pas trop cher, avec de la puissance tout
vole, mais alors construisons plus grand !
En
gardant une charge alaire faible…
Le
mien était fonction, de mon studio, de ma Dauphine, de mon chantier de montage,
et bêtement, de mes sous… Ce n’est pas le cas de tous, surtout aujourd’hui !
J’en
ai piloté de très nombreux, certains lourds, sur-motorisés, tous volaient (si
l’on peut dire) mais le plaisir du pilotage n’étais pas égal… J’étais aussi
devenu, enfin, un pilote privé d’avions et ULM, mon rêve, et je voulais que mon
pilotage de modèle réduit, soit aussi réaliste. J’en rêve encore… Depuis
« l’Indoor », l’a réalisé puis dépassé, mais là encore le réalisme
gagné a été perdu ! L’évolution, peut être…
J’ai
compris, très vite, que l’air étant seul constant, il me fallait tricher à la
diminution de l’échelle pour conserver le réalisme, la puissance minimum étant
déjà trop grande sur nos modèles !
Le
prétexte c’est la défense au vent. Mais à cette échelle, 30 km/h c’est une
véritable tempête. Le poids est un leurre, le papillon ne pèse pas un gramme,
mais remonte un vent de plus de 20 km/h, ce qui pour lui est un ouragan, et le
martinet, les insectes, etc… Donc, les solutions ne tenaient que dans
l’aérodynamique et la manœuvrabilité, pas le poids. Le poids, c’est juste la facilité,
mais à un prix où l’argent ne peut plus rien…
Comme
mon but était plutôt la lenteur, le Baron ne se veut pas aérodynamique (en tout
cas taillé pour la vitesse), et comme j’aimais construire, je n’ai pas cherché
le plus simple non plus, les considérations commerciales étaient celles de
Briot à l’époque (peu de planches, des baguettes, c’est moins cher, l’école CB
en quelque sorte), le premier kit coutait 200 Fr (30 € env.).
Je voulais un modèle
accessible à tous, et Briot y avait souscrit volontiers, il en a produit plus
de 2000 par an jusqu’à son décès… D’autres ont pris sa suite avec l’esprit de
profit