Le Baron en 2015 #6

Avec les ailerons, il était bien meilleur en voltige, à condition que les haubans soient fonctionnels (câbles VCC), c’est souvent une caractéristique des avions plus lourds et du risque de « flutter ».
J’avais gardé le profil du Baron et un peu trop de dièdre, aujourd’hui, je prendrais le profil biconvexe de la Baronne 2, avec un peu moins de dièdre, il serait encore meilleur et certainement moins lourd… Aujourd’hui on pourrait avoir 2 servos, des ailerons plus larges et plus courts…

Côté moteur, électrique ou thermique, les deux sont sympas et ont leurs avantages, j’ai largement pratiqué les deux, et à une époque, même simultanément, alors pourquoi ne pas continuer, si je le pouvais, c’est ce que j’aurais fait !




Le biplan :
Je ne l’ai fait qu’en indoor, mais j’ai fait d’autres plans de biplans, et c’est généralement un problème de calage des plans et entre plans, en fait on combine un peu le parasol avec l’aile basse.
On doit juste savoir que la distance entre les deux plans, doit être égale et plutôt supérieure à une corde d’aile, problème d’interaction des plans avec l’air.
Le plan supérieur est calé le plus souvent à -1°, le plan inférieur à + 4°, et le stab à + 4°, en limitant un peu le piqueur moteur, car les vrais sont à 0°, mais nos modèles réduits sont surpuissant et ils volent aussi queue basse !
Au point de vue construction, bien sûr il y a 4 ailes, un peu plus de travail donc, une cabane, des mâts et haubans, dont le calage peut être complexe, mais très important !

La base c’est la cabane (CAP 20/10 coffrée bois, et raidisseurs 8/10), elle doit être très précise car elle conditionne le calage, mais sur un Baron c’est assez facile…
Les haubans seront en jonc de carbone 20/10 enrobé de balsa, les haubans en câble de VCC serti, cela donne plus de robustesse qu’un monoplan et le charme est indéniable !
Avec un bon 4 temps pas trop puissant et un avion léger à ailerons, ça peut être très sympa

Mon premier plan de biplan le Jumper, créé au départ par P. Pérousset, celui de gauche (Pierre Marrot à droite), deux grandes figures de Coulommiers dans les années 70 !




Donc votre Baron fera partie d’une de ces catégorie, plus ou moins grand suivants vos goûts, place et moyens, depuis l’indoor de 70 cm au petit gros de 3,20 m, ce que j’ai appris, et constaté, c’est que la charge alaire doit être d’autant plus faible que l’avion est petit, car le nombre de Reynolds s’écroule avec la taille, le profil devant être plus mince aussi, quoi que là on ne cherche pas la performance, mais plutôt la lenteur, mais excepté en Indoor on doit tenir compte du vent…
J’ai modifié mon profil dans ce sens en l’amincissant (J’ai la manie de dessiner mes profils, ça me réussit mieux. Bref mon souci, c’est la courbe et le dessin !). J’en ai essayé plusieurs, pas toujours réussis, depuis le plat style Clark Y, au biconvexe symétrique du Super Baron, il y a eu beaucoup d’intermédiaires dont le biconvexe dissymétrique de la Baronne 2 qui a un excellent rendement avec pourtant un dessous plat…
Mais c’est très agréable pour construire surtout des ailes de biplans, et c’est le mien ! Ensuite les gouvernes doivent être efficaces et précises, sans point dur, un peu de puissance en réserve ne nuit pas, si elle ne sert pas à contrer le poids…

Avec cet article, pour beaucoup le plan sera inutile, surtout pour un grand modèle.


Je pourrais le compléter par mes idées pour un grand Baron, ou une notice de construction pour débutants courageux, inchallat ! L’avenir le dira…