Réflexions sur la masse en modèle réduit #5

Bref, ce qui m’amuse, c’est que dès que l’on touche à quelque chose, de bien ou pas, c’est une cascade de conséquences induites, qui vont bien au-delà de notre réflexion.

D’où l’intérêt du cercle vertueux, qui peut s’appliquer à toute chose, que l’on en soit responsable ou pas, comme pour moi dans le cas du Baron, dont le succès m’a surpris et me dépasse totalement…
Pourtant, je cherchais seulement la légèreté en contradiction avec les productions de l’époque, et la facilité de pilotage pour apprendre à un ami.
Apparemment certains ont apprécié, d’autres l’ont « interprété », mais surtout le commerce, et son soi-disant progrès, ont repris le dessus dans une démarche inflationniste !

Le Papillon (1995), planeur VDP, lancé main, thermique de 1,40 m, 230 g, un essai en partie raté (trop de dièdre), mais une réussite de construction classique en bois… J’aurais du en faire deux !

Le Baron light (Fly 97), indoor/outdoor, env. 1,40 m.

Les débuts de l’électrique, un Speed 400 réducté 6/1, des accus Cdni, 680 g, 34 min d’autonomie !
Aujourd’hui, les techniques et le matériel ayant beaucoup évolué, je pourrais le faire plus puissant, plus acrobatique et encore moins lourd pour voler dans peu d’espace. Mes théories, d’ailleurs s’appliquent à l’indoor (pourtant adepte du léger, car la recherche aérodynamique semble plafonner au profit des nouvelles technologies, pas variable, etc.) car je pense qu’il y aurait à développer de nouveaux concepts qui nous sortent un peu du Depron et de l’aile plate…

Le Ferber, en VCC/RC, à Laon en 1974, puissance et poids raisonnable, permettaient une très bonne manœuvrabilité (pour l’époque)… Hélas, les progrès techniques réalisés depuis lors, ne nous ont guère profité, surtout au niveau commercial !
Le temps, le profit, deux ennemis sournois…
Donc pour moi, une charge alaire faible, une puissance suffisante, et une aérodynamique adaptée, doivent donner plus de confort de vol, tout en réduisant le rayon d’évolutions ou de virages, ce qui est très important, surtout avec des avions anciens, et sur de petites surfaces de vol comme nous avions dans le midi…

Le Rodéo (1973),Cox Médaillon 1.5 cc sans ralenti, 1,10 m, la légèreté était obligatoire avec le matériel de l’époque, aujourd’hui un ami l’a fait en électrique bien plus performant et avec des ailerons…
Bref, à chaque fois, on y gagne, ou on y perd, et cela induit d’autres phénomènes parasites qui en engendrent d’autres… Il est donc important d’essayer de savoir où on veut aller, et de réaliser un devis de poids préalable, le plus détaillé possible. C’est nécessaire avant de construire, même un kit, ou d’après un plan, et même si c’est un des miens, car la disparité du bois est telle (surtout le balsa, mais aussi des CTP), qu’il vaut mieux tout peser !

Oh, que l’on se rassure, il sera faux et presque toujours dépassé !

Mais il aura le mérite de fixer les idées !